Es-tu vraiment seul ?

*Mise en situation : il y a un an et demi, j’arrêtais mes études pour trouver du travail, dans l'espoir d'économiser de l'argent afin de reprendre plus tard des études. Rentrée étudiante pour tout mes amis sauf moi qui cherche du travail, pendant 4 mois j'ai vécu isolé dans ma chambre a jouer pendant 16-18h sur un mmo, je ne voyer personne a part mes amis le week-end, tout doucement je suis devenu quelqu'un de très aigri, très méchant, j'était seul. Puis un jour de février pour un anniversaire je crois il c'est passer un déclic*

(Une couleurs sera associer a chaque personne pour que vous puissiez suivre mon histoire).

L'année dernière ... une table, une grande table avec plein de personnes autour. Y'avait lui, lui je l'aime pas, mais je me suis habitué a sa présence. Y'avait lui, un simple ami rien de plus. Y'avait elle, toujours présente pour les autres, je l'apprécie beaucoup, est-ce qu'il y avait lui qui était avec elle ? je ne sais plus. Y'avait lui, un grand ami, un grand singe surtout, tout le monde rigole quand il est avec nous, un ami d'une très grande valeur a mes yeux. Y'avait elle, elle qui était avec lui que je n'aime pas, elle je ne l'aime pas non plus. Y'avait lui, mon meilleur ami il est là ne dis rien mais observe tout, voit tout, la personne qui ma aidé a renforcer ma carapace. Et elle, elle que j'aurais voulu y'as 4 ans que je n'ai jamais eu. 

Et il y a eu ce moment, ce moment où ma carapace a lâché, où mes émotions on inondée mon corps, où toute logique avait disparu. Ce moment où mon meilleur ami me demande de venir dans une autre pièce et cette annonce, lui qui me dis qu'il est avec elle, elle que j'aurais voulu y'as longtemps. Il m'annonce que je suis la dernière personne au courant.

Mon cerveau inondé d'un paradoxe gigantesque, ce bonheur pour lui d'avoir trouvé quelqu'un comme elle, j'était vraiment heureux pour lui. Mais ce sentiment si dévastateur, si affamé, ce sentiment de solitude incroyable que j'ai ressenti a ce moment. Nous sommes revenu autour de la table, mon cerveau était en train de bouillir, je me disais : "Qu'est ce que je fais là ? Pourquoi ils sont tous heureux ? Pourquoi je me retrouve tout seul ? Pourquoi ils sont tous trouvé quelqu'un avec qui vivre quelque chose ? Pourquoi je suis seul ? Pourquoi ça arrive encore une fois a moi ? Pourquoi personne ne n'aime ?".
J'avais cette impression que ma tête allait exploser, j'ai préférer sortir dehors. Je pouvais plus resté avec eux, je devais partir loin, je suis rentré dans ma voiture, je l'ai démarrer, puis au moment de partir, la voilà qui rentre dans la voiture ... elle.

Pourquoi elle est rentré dans cette voiture ? Laisse moi tranquille ... laisse moi seul ... de toute façon je suis voué a être seul.

J'ai roulé pas très loin, au premier stop, je me suis arrêter, elle m'a demandé pourquoi j'ai fais ça. Et j'ai craqué, je lui ai dis a quel point je me sentais seul, et elle m'as prit dans ses bras et m'as dis : "Tu n'est pas seul, nous sommes tous là, je suis là". Cette phrase, ce geste on eu l'effet du bombe sur moi, toute cette solitude balayer d'un revers de main, comme si elle n'avait jamais existé, j'ai ouvert les yeux sur la chance d'être entouré de la sorte. 

Nous sommes revenu, on a continue la soirée comme si rien ne s’était passer.

Aujourd'hui, j'ai toujours ses gens là autour de moi, pour la plupart mon avis sur eux n'ont jamais changer a part pour elle. Elle m’aura sauvé de ma solitude, de mon isolement, je l'en remercierait toute ma vie. Je suis un faux asocial, les gens on du mal a venir vers moi car je fais peur (véridique on me la déjà dis) et je me fais un avis très rapidement sur le gens, mais j'ai ce besoin immense d'avoir toujours quelqu'un près de moi sur qui compté mais surtout être cette personne sur qui on peut compté.

Je sais que tu es un ours, mais là j'ai envie de t'appeler mon p'tit chat...

Mon p'tit chat, tu dois promettre de ne plus jamais douter ainsi. La vie malmène souvent mais il faut savoir lui faire confiance. L'Univers te veut heureux, alors oeuvre à ton propre bonheur. Je suis heureuse qu'Elle ait su te faire voir combien la solitude est une chose relative. Il faut savoir s'en faire une amie pour comprendre que nous ne sommes jamais totalement seuls.

Prend conscience de ta propre lumière et plus jamais tu ne douteras de ta valeur, de ton droit au bonheur, de ton droit à être aimé...
Viens là, tata Sibylle va te faire un câlin   

Je crois profondément que l'on est pas fait pour être seul. les gens qui se sont retrouvés VRAIMENT seul ( naufragés etc...) sont tous devenus un peu ou beaucoup fous. 
L'on cherche tous l'acceptation, la reconnaissance et l'amour des autres. 
Un peu pour se prouver qu'on existe, un peu beaucoup pour se prouver qu'on est "aimable", qu'on est quelqu'un de bien puisqu'on nous aime et accepte.

Je crois que moins l'on croit en sois, plus l'on a besoin du regard bienveillant des autres pour se définir, savoir ce que l'on est ( ou pas) ...

Rousseau dit que l'homme est un animal sociable, Sarte lui répond que l'enfer c'est les autres ( en particulier quand l'image qu'ils ont de toi n'est pas celle que tu penses de toi). pour moi ça resume tous les rapports humains : besoin/contrainte

C'est événement m'a vraiment marqué, je n'aurais jamais pensé être si vulnérable, ça était un déclic pour beaucoup de choses, je suis passer d'un ours méchant et isolé sur lui-même a un ours bien plus sociable.

A te lire Knurkit j'ai l'impression que nous avons partagé la même carapace et il y en a des couches à gratter avant que n'apparaisse enfin le réel    

Effectivement, y'as quelque couches avant de bien me connaitre parfaitement. J'ai une attitude "je m'en foutisme" cela me "protège" des autres et je les "protège" de moi aussi. Je suis quelqu'un de très émotif, la moindre chose peut beaucoup m'affecter. Mais ma carapace sert a ne pas déborder sur les autres, a rester "raisonnable", elle permet aussi de limité l'impact des autres sur moi. C'est une double barrière. Mon attitude me permet aussi de mieux m'accepter, avant ce moment j'avais réussi a me persuader que j'avais une très grande confiance en moi, depuis je me rend compte que c'est plutôt l'inverse, et ça rejoint ce que dis Ashraa.

Aujourd'hui, dans mon entourage très peu de personnes connaisse cette facette de moi.

Je ne m'en étais pas rendu compte, mais je viens d'entrouvrir une porte par laquelle il est temps que je tente de passer : essayer de vraiment découvrir qui je suis réellement.

Knur tu viens de me pousser à relire Ashraa et quelque chose à fait tilt, quelque chose qui me dit que je dois absolument me remettre en route, que j'ai trop longtemps quitté le chemin que je voulais suivre.

Hier encore, je me posais la question du sens qui reste à ma présence sur cette terre. Après réflexion, je constatais qu'à présent je n'ai plus de but à atteindre. Le grand vide quoi, l'horreur finalement.

Je suis vraiment peinée par ce que tu peux ou a pu ressentir Pelerine .  
Et je suis vraiment touchée par ta franchise et ta façon de parler de toi Knurkit. 

Si ce que j'ai écris vous est un tout petit peu utile alors c'est youpie !  

Je m'attendais pas a touché les gens en parlant de moi >< 

En tout ça me permet de lâcher un peu de pression a l’intérieur de ma carapace.

Ça se sent ( cette pression), et c'est ce qui me touche, justement.
On sent que t'es à vif et que parler de toi c'est te mettre potentiellement en danger...pourtant tu le fais. 

Bravo et merci.

pelerinsolitaire a écrit:

Hier encore, je me posais la question du sens qui reste à ma présence sur cette terre. Après réflexion, je constatais qu'à présent je n'ai plus de but à atteindre. Le grand vide quoi, l'horreur finalement.

Doit t'on absolument avoir un but a atteindre pour devoir vivre ? Est-ce que c'est pas le bon moment de se retrouver ? de retrouver un but ?

Je pense comme Knurkit, pélerine.
On a pas besoin d'avoir un but à atteindre. Tout simplement parce qu'on ne peut pas connaitre tous les but que l'on va devoir atteindre. Comme on dit, à chaque jour suffit sa peine. Pour moi, cela signifie que chaque jour comprend un objectif à atteindre, quel qu'il soit.

Ben oui c'est justement là que se pose le problème. Retrouver un but.

Jusque maintenant j'avais toujours un but, un objectif et à présent j'ai cette impression de grand vide, de ne plus avoir d'objectif à réaliser.

Entre autre, je n'arrive plus à ouvrir un livre, pourtant j'en ai plusieurs que j'ai vraiment envie de découvrir. Pour eux peut être le moment n'est-il pas venu de les étudier.

peut-être que là ton but est tout simplement de prendre soin de toi, de te relaxer, le reste viendra plus tard t'inquiète pas^^

Il faut d'abord définir ce que tu appelles "but". Le fait de ne pas en avoir en ce moment est signe que tu repars à neuf. Prend le temps de la réflexion justement, c'est le "but" de ce genre de période sans, ben, but^^

Il est parfois nécessaire, pour le repos de l'être que de ne pas être en mouvement. Savoir s'arrêter sur le bas côté du chemin, pour mieux repartir après...

Je pense Pelerine, qu’après un tel bouleversement et une telle perte, il est normal  de ressentir du vide et une perte de sens. Toute ta vie est bouleversée. Il faut du temps ( et s'en laisser du temps) pour apprendre à vivre différemment.
Je rejoins sylfae : prends du temps pour toi, écoute toi , te mets pas la pression.  

Je rejoins Sybille, il faut bien définir ce qu'est un "but", pour moi c'est quelque chose qu'on se doit d'accomplir par tout les moyens possible et c'est surtout quelque chose qui se fait pas du jour au lendemain, mais surtout qu'y est ancrée au plus profond de nous même.

Pelerine, je me pose souvent la question de savoir qu'est ce que je fais ici, sur cette terre, je n'ai toujours pas trouvé de réponse a cette question, et je n'est pas non plus de but a atteindre dans ma vie, ou tout du moins je n'en ai toujours pas trouvé. Donc je me laisse vivre, acceptant ce qui m'arrive et vivant au jour le jour. Certes j'ai des projets a plus ou moins long termes, mais pas quelque chose que je pourrait appeler un but.

Ashraa a écrit:

Je rejoins sylfae : prends du temps pour toi, écoute toi , te mets pas la pression. 

Je ne peux que soutenir cette idée ^^

Oui tu as raison Sibylle, sans doute je repars à neuf. Comment serait-ce différent puisque plus rien jamais ne ressemblera à ce qui était les amarres de ma vie. Tout repartira de zéro en effet et je dois laisser faire, juste être attentive aux signes, ce sont eux qui vont éclairer le chemin à prendre. Il suffira que je sache voir, que j'écoute mon cœur et mon intuition.

Vous avez toutes raisons et je vous remercie de vos conseils. Je vais prendre du temps et essayer de ne plus me poser toutes ces questions, laisser le temps aux "choses" de retrouver une place.

Vos réponses me sont précieuses et surtout je ressens que vous êtes toujours là, comme une petite douceur à poser sur mon cœur lorsqu'il a trop mal       



Knur tu écrivais en même temps, merci à toi aussi. Je complète ma réponse : voici

Un but j'en avais toujours un, ne serait-ce que le projet d'aller quelque part avec lui, de fabriquer quelque chose de mes mains pour lui etc. Ce n'était pas grand chose peut être mais c'était important pour moi car du coup je devais accomplir des gestes. C'est cela qui me manque à présent. Pour résumer, tout me semble dérisoire, inutile. C'est justement parce que mon but était ancré au plus profond de moi, comme tu le dis, que je ressens ce vide aujourd'hui. Avec cette remarque, tu me donnes encore une piste de plus à explorer.

Tu as peut être raison, il faut se laisser vivre en acceptant et attendre tranquillement, sans doute qu'un moment viendra où à nouveau quelque chose d'utile se dessinera.

Ton but était de le rendre heureux, qu'il vive de la meilleure façon possible, et ça ce sent que c’était très profondément en toi. Maintenant il est physiquement partie, je m'imagine très bien comme ça doit être dur. 

Le plus dur n'est pas d'atteindre un but, c'est d'en trouver un.

Knurkit a écrit:

Le plus dur n'est pas d'atteindre un but, c'est d'en trouver un.

Tout est dit ...

T'as un deuil à vivre, une vie différente à apprendre ...pas de miracle il faut beaucoup de temps.

Autorise toi à être triste et vide , c'est une étape normale. Et lorsque t'en auras "marre", que t'auras l'envie de passer à autre chose alors t'auras un but.
et ce moment viendra FORCEMENT...parfois c'est juste un peu long.

Merci à vous de ces précieuses analyses. Vous avez ressenti de manière juste ce qui est en moi et que je me "refuse" sans doute à voir.

Comme tu le dis Ashraa, je dois m'autoriser à être triste et vide. C'est vrai, je ne laisse rien paraître, devant personne, et je me sens obligée d'être forte car pleurer devant quelqu'un le met mal à l'aise et c'est normal. Alors, je serre les dents et si de l'eau monte à mes yeux, je détourne mon visage pour que nul ne le voit...

J'ai compris grâce à vous que je faisais une erreur énorme car, même seule dans ma chambre, je ne me laisse pas aller à pleurer. Quand je suis trop malheureuse je me force à penser à quelque chose d'agréable pour stopper les larmes. C'est tout ce qu'il ne faut pas faire, je le sais maintenant.

Je ne m'autorisais pas cet épanchement. Pascal est bien maintenant, il ne souffre plus, alors pleurer était à mon sens juste m'apitoyer sur moi-même. Mais je viens de comprendre que c'est une réaction salvatrice. Il n'est pas possible de garder tout en soi, un jour ça devient si lourd que l'on ne peut que tomber.


Hier au soir j'ai lu vos messages et là, enfin, je me suis autorisée à lâcher tout ce qui voulait sortir.
Pour la première fois depuis longtemps, j'ai dormi presque normalement. J'avais libéré quelque chose qui m'étouffait et je me suis endormie assez vite ensuite.

Alors à vous qui m'accompagnez et me soutenez dans cette dure épreuve, j'envoie toute ma tendresse et ma gratitude     

je suis heureuse qu'on ait pu t'aider :) si t'a besoin on est là :)

*Sort un grand millésime de miel pour fêter tout ça*

Pèlerine : Je ne sais que dire de plus . On est là , tu peux pleurer, crier et être en colère avec nous.
On ne sera pas " mal à l'aise", on ne sera pas " genés", on sera LA avec toi...et peut-être même que l'on pleurera, criera, et et manifestera notre colère avec toi pour tous nos deuils passés et celui si dur qui est le tien.


Ps : du Miel ??? PAIN D EPIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIICEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEESSSSSSSSSSSSSSSSSSSS