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La mandragore Je vous épargne la description complète biologiquement parlant.
Les points importants :
- La mandragore a été pendant longtemps confondu avec la belladone (une plante cousine) ;
- Il existe 3 types de mandragore, dont une qui ne pousse pas trop trop loin de nos contrés, elle est originaire du bassin méditerranéen ( la mandragora officinarum ), les autres sont du turkmenistan et la dernière est sino-himalayenne. (oui ça fait un peu loin ^^)
- Même si c'est une herbacée vivace, elle semble disparaitre peu à peu de son habitat naturel.
- La consommation de la plante est très vivement déconseillé !! Par contre ses fruits sont comestibles, mais il ne faut pas en abuser non plus, à petite dose donc...
- Par sa composition chimique, elle est notamment sédative, antispasmodique, anti-inflammatoire (en cataplasme), hypnotique et hallucinogène. Elle présenterait également des propriétés aphrodisiaques lui conférant une vertu fertilisante.
L'origine En Angleterre, elle était nommée " Satan’s Apple ".Tout un programme n'est ce pas!
"Mandragore" vient d'un mot latin qui viens lui-même d'un mot grec.
A savoir d'où viens le mot grecque...pour certains ça viendrait de l'assyrien, pour d'autre d'un mot sanskrit.
La mandragore en assyrien se dit "nam. tar. ira" ce qui voudrait dire "la drogue (mâle) de Namta (un démon porteur de maladie).
*** pourquoi la drogue mâle : parce que les protubérances des racines de la plante on fait que anciennement les racines étaient désigné mâle ou femelle. Et bien qu’elle soit dans sa forme, mâle et femelle, dans les opérations dites « magiques », la Mandragore symbolise toujours l’élément mâle. ***
Le mot sanskrit "mandros" veut dire "sommeil" et "agora" "substance".
*** la mandragore possède des propriétés hallucinogènes du à la présence d'alcaloïdes. C'est pour cela et sa forme de racine peu commune que la mandragore est considéré comme une plante de sorcière. ***
Personnellement je préfère l'idée de l'origine sanskrit ^^
Contes et légendes
"Il existe aussi une longue tradition, remontant au Moyen Age consistant à identifier à la mandragore une plante citée dans la Bible, sous le nom de dudaim[2]. Dans le trentième chapitre de la Genèse (compilée vers 440 av JC), il est fait mention d'une plante appelée dûda'îm dans le texte hébreu. Léa, la première épouse de Jacob, avait cessé d'enfanter. Ruben, leur fils aîné, rapporte à sa mère des dûda'îm. Rachel, sœur de Léa, seconde épouse et la préférée de Jacob, demande à sa sœur de les lui donner. Celle-ci n'accepte qu'en échange de passer la nuit avec Jacob, ce à quoi Rachel consent. Léa concevra cette nuit-là et donnera plus tard naissance à Issacar en disant: "Dieu m'a donné mon salaire" (Genèse 30:14-18)." ** merci wiki **
Les anciens Germains avaient eux aussi des mandragores qu’ils nommaient Alrunes. Ils révéraient ces figures comme des dieux. Ces mandragores prenaient soin non seulement des maisons confiées à leur garde, mais encore de toutes les personnes qui les habitaient. Ces statues étaient taillées dans la racine de la plante. On les habillait très proprement, on les couchait dans de petits coffrets ; toutes les semaines, on les lavait avec du vin et de l’eau, et à chaque repas on leur servait à boire et à manger. Faute de ces soins, elles poussaient des cris comme des enfants qui auraient souffert de la faim et de la soif, et cette circonstance attirait généralement de grands malheurs. Enfin, on les tenait enfermées dans un lieu spécial, d’où on ne les retirait que pour les consulter.
Dés qu’on avait le bonheur d’avoir chez soi de pareilles figures, on se croyait heureux. On ne craignait plus aucun danger, on attendait la santé et la guérison des maladies les plus rebelles. Chose plus admirable encore : elles faisaient connaître l’avenir ; on les agitait pour cela et on croyait saisir leur réponse dans les hochements de la tête que ce mouvement leur imprimait.
Le rituel de l'arrachage : un grand moment de solitudePour dégager l'imposante racine, il fallait l'attacher à un chien et faire partir ensuite l'animal en courant.
Vous me direz, pourquoi est-ce qu'ils ne tiraient pas eux-même? Parce que qui entend le cri de la mandragore devient fou et sera poursuivi par sa malédiction. Vous vous doutez donc bien que la pauvre créature à 4 pattes ne survivait pas à la manœuvre.
Selon les divers écrits décrivant les rituels, on sait qu'ils se déroulaient les nuits de pleine lune, le vendredi,lorsque les mandragores sont lumineuses après l’orage(?) . Les mandragores qui poussaient au pied des gibets étaient très prisées car on les disait fécondées par le sperme des pendus (merci pour l'info Anubis), leur apportant vitalité, mais celles des places de supplice ou de crémation faisaient aussi parfaitement l'affaire. Des « prêtres » traçaient avec un poignard rituel trois cercles autour de la mandragore et creusaient ensuite pour dégager la racine, le cérémonial étant accompagné de prières et litanies. Une jeune fille était placée à côté de la plante pour lui tenir compagnie. On passait également une corde autour de la racine et on attachait l'autre extrémité au cou d'un chien noir affamé que l'on excitait au son du cor. Les prêtres appelaient alors au loin le chien pour qu'en tirant sur la corde il arrache la plante. La plante émettait lors de l'arrachage un cri d'agonie insoutenable, tuant l'animal et l'homme non éloigné aux oreilles non bouchées de cire. La racine devenait magique après lavage, macération et maturation en linceul ; elle représentait l'ébauche de l'homme, « petit homme planté » ou homonculus. Ainsi choyée, elle restait éternellement fidèle à son maître et procurait à son possesseur, prospérité prodigieuse, abondance de biens, et fécondité. Elle était vendue très cher en raison du risque à la cueillette, et ce d'autant plus que la forme était humaine, de préférence sexuée par la présence de touffes judicieusement disposées.
La Mandragore est aussi utilisée dans certains rituels du culte vaudou."
Et voici une autre version, haute en couleur!
" Du point de vue de la légende, la Mandragore poussait au pied des gibets. Celui qui était condamné à la potence était amené nu, jusqu’au lieu de son exécution. Étranglé par la corde de chanvre, la nuque du pendu se rompait et le supplicié éjaculait, répandant sa dernière semence sur le sol. C’est à cet endroit précis que poussait la Mandragore, mâle ou femelle, à la condition, précise certaines sources, que le pendu ait été vierge. Para ailleurs, on nomme aussi la Mandragore « Petit bonhomme de potence ». Le sorcier ou la sorcière s’en venait alors guetter le moment propice pour s’emparer de la plante magique. « Le magicien qui a repéré l’endroit où poussent les mandragores revêt un costume noir et des bijoux de plomb, métal saturnien. Accompagné d’une vierge qui fera au moment venu le sacrifice de sa chevelure et d’un chien noir qui arrachera la plante, il se rend le samedi au pied des gibets et, dans le clair de lune, égorge un hibou ou quelque oiseau nocturne. Une fois prononcées les paroles sacramentelles, le chien, d’un violent coup de collier (qui d’ailleurs l’étrangle lui aussi) arrache la plante que le magicien dépouille de ses fruits et ses racines pour lui donner le plus possible l’aspect anthropomorphe. Il dépose ensuite la plante pendant trois jours dans un vase en cristal rempli d’une mystérieuse terre rouge, dont la composition n’est connue que de rares initiés. Ce temps écoulé, la Mandragore respire et on la nourrit quarante jours de plus avec du lait de chatte. » (Flavius Josèphe). Encore fallait-il donc savoir s’y prendre pour la déraciner, car lorsqu’on l’arrache du sol, la Mandragore pour un cri tellement terrible que l’on ne peut y survivre ! « Mais la cueillette de la mandragore était délicate, car lorsqu’on l’arrachait de terre, cette plante magique poussait un cri terrible qui tuait sur place toute créature se trouvant aux alentours. La sorcière devait alors utiliser un subterfuge. De nuit, elle creusait tout autour des racines de la mandragore, afin d’en dégager le pied, puis elle passait une corde à la base de la plante dont elle attachait l’extrémité au cou d’un chien. Elle plaçait ensuite de la nourriture légèrement hors de portée de l’animal et s’en allait s’abriter plus loin, en ayant pris soin de se boucher les oreilles avec de la cire. En tirant sur la corde pour atteindre la nourriture, le chien déracinait la mandragore qui poussait alors son cri, foudroyant l’animal sur le coup. La sorcière n’avait plus qu’à venir s’emparer de la plante magique. Elle la baignait dans du vin puis l’emmaillotait dans de la soie avant de la remiser avec le plus grand soin dans un coffre prévu à cet effet. » (Edouard Brasey) Ces rituels s’inspirent vraisemblablement de superstitions antiques. Ainsi, Pline le Jeune écrivait au sujet de la Mandragore que ceux qui la cueillent « prennent garde de ne pas avoir le vent en face. Ils décrivent trois cercles autour d’elle avec une épée, puis ils l’enlèvent de terre en se tournant du côté du couchant… La racine de cette plante, broyée avec de l’huile rosat et du vin, guérit des inflammations des yeux. » Au contraire, dans certaines croyances populaires, il est dit qu’en arrachant une plante de mandragore de terre on devient aveugle. Paracelse, par contre, conseille d’opérer à la minuit d’un vendredi sous le gibet d’un pendu, et ce, comme nous l’avons déjà vu, accompagné d’un chien noir. Il fallait alors attendre qu’un orage éclate pour déterrer la Mandragore à la lueur des éclairs. Après la cueille, encore faut-il rendre la Mandragore utilisable magiquement. Pour ce faire, on doit la placer un mois dans la fosse d’un cimetière et ensuite la faire sécher au four et l’emmailloter dans un morceau de linceul."
Côté ésoElle sert à décupler les effets d'un encens ou d'un sortilège.
Les philtres dont elle faisait la base procuraient des songes dorés et des rêves gracieux.( vous vous doutez bien que mal dosé ça donnait surtout hallucinations voir même la mort, pour le côté hallucination c'était une pratique courante chez les sorcières du moyen-âge parait-il...)
La Mandragore peut également constituer une très belle offrande à faire lors d'un rituel ou d'une cérémonie. Parmi les divinités présentant des affinités avec cette plante, on trouve évidemment Hécate, Circée, Médée mais aussi Cerrydwen, Isis, Hathor...
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