******************************************************************************************************************************************
Kara Adams est morte le 24 août 2009 à 19h13.
Du moins, c'est ce qui est écrit dans le l'avis de décès du médecin.Et c'est plus ou moins ce qu'il s'est passé.
Elle est morte, mais son enveloppe physique est en état de marche.Son esprit n'est pas non plus partit trés loin.
En fait, elle aurait pu être vivante excepté un détail qui a tout de même son importance...son aura.
Elle avait disparu derrière une épaisse fumée noire, qui la suivait comme son ombre-tout comme son aura d'avant, donc.
C'était l'un des rares changement "visible" de sa nouvelle condition.Avec la couleur de ces yeux, d'un vert profond comme les anciennes forets.
Elle grommela en prenant la direction de son appartement.Tout ses muscles la tiraient, pas étonnant elle venait de passer sous un bus!
"Pas de mal, pas de mal, je lui dirais ce que j'en pense moi la prochaine fois!!"
Ses jambes s'arrêtèrent malgré elle.Son cerveau lui hurlait un message, mais elle l'ignora.C'était à 500 mètres maintenant, pas la peine de faire une pause à cette endroit, elle aurait tout le temps après.
Tremblante, elle sortit ses clefs et les enfonça dans la serrure.Soudain, elle entendit du bruit.Plusieurs personnes semblaient être chez elle.La stupeur se lut sur son visage, mais heureusement personne n'était dans le couloir pour la voir.
Elle réalisa alors ce qu'il se passait.Ce devait être des proches venus pour aider à ranger ces affaires, mais heureusement pour elle il n'y avait pas de mari éploré dans le lot.D'ailleurs, il n'y avait pas de véritables amis non plus, seulement un ramassis de crétin qui croyaient la connaître parce qu'ils avaient couché ensemble.
De toute façon, ses affaires personnelles étaient ailleurs, dans un endroit connu d'elle seule.Ils pouvaient vidés le contenu de l'appartement, ça ne l'aurait pas fait cillé.Seulement voila, c'était quand même son chez-soi humain, et elle savait qu'elle allait le regretter si elle n'en emportait pas un bout...
"Je suis un fantôme, je suis un fantôme..."
Fredonnant cette phrase dans sa tête, elle entama la traversé du champ de mine.Elle traversa J.P, et ne pu réprimer un frisson.
C'est sûr, certaines choses allaient lui manquer.Ou pas d'ailleurs.Il ne lui avait pas dit ce qu'il se passait exactement.Pour le moment, elle était dans le monde humain.Pour la suite, rien n'est moins sûr.Cela dépendrait de sa "mission".
Alexis renversa un vase, qui explosa sur le parquet, révélant son contenu.Elle sourit lorsqu'elle aperçu l'air effaré des messieurs présents qui fixaient comme des zombies la collection de paire de menottes.
Seul le jeune homme à deux mains gauche explosa de rire en commentant:
"A ben je suis curieux de savoir ce que la belle demoiselle planquait d'autre dans son appart!"
On frappa à la porte.Vu le son des coups, c'était une femme.
Christine débarqua alors, les yeux gonflés de larmes.Kara eu un pincement au coeur, mais n'y prêta pas attention.Ce n'était pas le moment de relâcher son attention, une seule erreur et elle apparaissait en plein milieu du salon, aux yeux de tous.
Faisant profil bas, elle se dirigea alors vers sa chambre, tentant de bloquer ses oreilles pour ne pas entendre son amie.
Ce n'était pas un choix qu'elle avait fait, mais un fardeau imposé.Et même si ça faisait des années qu'elle avait été contacté afin d'être mise au courant, elle avait toujours essayer d'occulter cette partie.Celle ou les proches pleurent.Elle hésitait encore à aller à son propre enterrement.Non pas que ça lui mette le moral dans les chaussettes, c'est juste que ce genre d'épanchement de gentillesse était, à son humble avis, juste une façon pour les vivants de mieux le vivre.Un enterrement, c'est pour les vivants, pas pour les morts.Tout le monde arborerait un ton mielleux de circonstance avec un air peiné, et déblatèreraient un flot impressionnant de banalités hypocrites.
Remballant ses trop habituels idées noires, elle ouvrit doucement la porte et se faufila à l'intérieur en fermant à clef.
Comme toujours, le tiroir de la table de nuit bloquait, mais des années de pratique lui avait enseigné la meilleur manière de l'ouvrir.Elle donna son habituel coup dans la table, et le tiroir s'ouvrit comme par magie.Elle saisit alors l'automatique, le chargea et le fourra dans son sac.
******************************************************************************************************************************************
Vous avez tous été gentil? Non?