Merci de ce beau message, je ne connais pas cet auteur sauf à le lire ici, car plusieurs fois cité dans des sujets différents. Ses textes me semblent toujours très justes, en tout cas empreints de bon sens.
J'avais justement envie de parler du pardon. Il me semble que ce sujet rejoint l'idée du bien, pas matériel mais celui que l'on fait.
Pardonner, Dieu comme cela nous coûte ! Pour ma part, j'ai décidé un jour de pardonner, quel que soit l'intensité du mal que l'on m'a fait.
J'ai décidé cela tout d'abord parce que Jésus nous a demandé de le faire et que, puisque je l'ai reconnu comme mon Maître, je ne me sentais pas le droit de ne pas répondre à sa demande. Eh bien voyez vous cette seule raison m'a beaucoup aidée.
La deuxième chose importante dans mon acte de pardon a été la prise de conscience, et la constatation indiscutable, que ne pas pardonner me gardait dans la rancoeur, la tristesse du mal subit et, très mauvais, l'esprit de revanche. Je ne dis pas vengeance car ce terme sous entend la violence mais c'était tout de même bien de cela qu'il s'agissait.
Lorsqu'on imagine avec plaisir la souffrance que l'on peut infliger à ceux qui vous ont fait mal, c'est bien de la vengeance je crois.
J'ai donc réalisé que c'était "encore" à moi que je faisais du mal en ne pardonnant pas. Les auteurs de mes souffrances eux étaient heureux. C"est moi qui ruminait, qui était dans le mal-être, dans la douleur, dans la vie fade et triste, eux étaient très bien dans leur vie.
Oh cette prise de conscience n'est pas venue comme ça, toute seule. Une rencontre m'a mise sur la voie, par le "hasard" d'une conversation sur la tolérance au bruit permanent et le savoir ne pas trop s'en préoccuper, sous peine d'en souffrir soi-même encore davantage.
Si cette petite réflexion peut aider tant mieux, elle est fruit d'une véritable expérimentation.
Je peux vous affirmer que depuis le jour ou j'ai décidé de pardonner sans condition, je vis bien plus heureuse, j'ai ENFIN tiré un trait sur ces moments tristes. C'est comme si je commençais un nouveau chapitre du livre de ma vie, alors qu'avant je restais prisonnière malgré moi du précédent. La rancoeur m'empêchait d'avancer, je me cantonnais dans ce que j'appelle à présent "les moments misérables de ma vie".
Il est vrai qu'à cette époque je n'avais pas encore compris que ma vie serait ce que j'en ferais.