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Le gui (Viscum album, en celte : guérit tout )
Comme vous le savez tous , bercé que nous sommes par les exploits de notre cher Panoramix (j'aime pas trop Astérix sorry ^^ ) le gui était la plante de prédilection des druides.
Ils considéraient cette plante comme sacrée en raison des vertus médicinales, ou même miraculeuses, qu'ils lui attribuaient. Le gui était un talisman qui chassait les mauvais esprits, purifiait les âmes, guérissait les corps, neutralisait les poisons, assurait la fécondité des troupeaux, permettait même de voir les fantômes et de les faire parler. C'était le gui cueilli sur le chêne – chose rare – qui était recherché. Le chêne était l'arbre du soleil qui symbolisait la force et la puissance. Le Gui était l'arbuste de la lune.
Personnellement je n'ai pas de serpe en or, donc on va passer certains détails, mais il faut savoir que le gui était récolté la sixième nuit du solstice d’hiver, la première de l’année celtique, la « nuit mère ». Le druide le reçoit dans un drap de lin d’une blancheur immaculée (car il ne doit pas toucher le sol afin de conserver ses pouvoirs) tout en prophétisant « O Ghel an Heu » - traduisez « Que le blé germe ».
En effet, le gui ne pousse pas en terre, (mais vous vous en êtes déjà rendu compte
) car c'est un parasite qui se développe grâce à son suçoir , traversant l’écorce pour atteindre la sève dont elle se nourrit. Ses fruits sont ronds, blancs et visqueux, d’où son nom latin Viscum album.
Autre légende, en Scandinavie cette fois.
Le démon Loki, par jalousie, tua le dieu soleil Baldut (ou Balder) lui décochant une flèche empoisonnée avec du gui. Preyla, déesse de l’amour, implora les dieux de redonner vie à Baldut, promettant alors d’embrasser quiconque passerait sous le gui. Evidemment, Baldut ressuscita. De cette légende naquit la coutume du baiser sous le gui, dès lors symbole de l’amour et du pardon.
Quant au Gui il fût condamné à quitter la terre ferme, à monter dans les arbres pour ne plus jamais en redescendre.
Notons au passage que Wagner aurait trouvé là une source d’inspiration pour sa célèbre « tétralogie ».
On peut préférer cette version, galloise : Les trois filles du roi Gwydyr, étant promises à trois chevaliers en partance pour la guerre, se retrouvèrent sous un vieux chêne pour échanger des gages d’amour. Les plumes de paon offertes par les jeunes filles n’y suffisant pas, elles accordèrent un baiser à leurs fiancés.
Les Grecs associaient le gui à Hermès, grand messager de l'Olympe, mais aussi dieu de la santé.
En herboristerie, le gui était prescrit pour soigner l’épilepsie, les désordres nerveux et la digestion. Au 19ème siècle, il entrait dans la composition de remèdes contre la coqueluche. La viscine, substance contenue dans le fruit blanc du gui, servait autrefois à faire de la glu. Plus récemment, utilisée à faible dose, elle s’avère bénéfique contre l’hypertension et les maladies cardiaques. En revanche, utilisée à forte dose, elle peut causer des convulsions, ralentir dangereusement le rythme cardiaque, augmenter la pression artérielle et même provoquer un avortement. Cette substance ambivalente fait actuellement l’objet de recherches scientifiques. Récemment, certaines d’entre elles tendraient à prouver que le gui agirait sur le système immunitaire et parviendrait à inhiber les tumeurs cancéreuses.
Voila ce qu'il se passe avec les erreurs de dosage... **************************************************************************************************************************************************